Suzanne et les vieillards
1517.

A cette époque ce thème est encore peu courant.

Dans cette oeuvre, plusieurs scènes de la même histoire sont représentées simultanément et on remarque la volonté du peintre d'illustrer une scène biblique le plus précisément possible.

En effet, au premier plan, les vieillards repoussés par Suzanne se mettent à crier : deux serviteurs arrivent pour être les témoins de ce traquenard.
A gauche, deux servantes partent à la maison pour y chercher les huiles nécessaires au bain. A l'arrière plan, Suzanne est sur le chemin du lieu de son bain.

Dans ce tableau, Lotto insiste sur la morale de l’histoire : la perversion de la justice par des fonctionnaires sans scrupules et implicitement le rétablissement de la justice grâce au jugement impartial de Daniel.

La présence du phylactère portant les paroles prononcées par les acteurs accentue la fonction didactique du tableau. On peut envisager que le mécène inconnu de ce tableau est peut être un magistrat vénitien.