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Raisins et grenades,

1763.

Huile 47x57 cm

Musée du Louvre, Paris

A partir du Salon de 1748, Chardin expose de moins en moins de scène de genre, il multiplie désormais les natures mortes. Ce retour à type de peinture va durer une vingtaine d'années.

Il est difficile de donner des raisons à ce changement de cap. On sait que pendant cette période la vie de Chardin est en pleine mutation. Il se remarie, il reçoit une pension du roi. Il est désormais à l'abri du besoin.

Les sujets traités sont assez diversifiés, il s'agit de gibiers, fleurs, fruits, vaisselles...

Chardin cherchait à reproduire la matière, ces fruits semblent aussi vrais que nature, Diderot s'extaxiait devant ce réalisme dans son compte-rendu du Salon de 1759 : "Vous prendriez les bouteilles par le goulot si vous aviez soif". ou encore en 1763, "C'est la nature même; les objets sont hors de la toile et d'une vérité à tromper les yeux. (...)
Pour regarder les tableaux des autres, il semble que j'ai besoin de me faire les yeux ; pour voir ceux de Chardin, je n'ai qu'à regarder ce que la nature m'a donné et   m'en bien servir".

"O Chardin! ce n'est pas du blanc, du rouge, du noir que tu broies sur ta palette: c'est la substance même des objets, c'est l'air et la lumière que tu prends à la pointe de ton pinceau et que tu attaches sur la toile".

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